Le métier de courtier
Tout le monde peut exercer le métier de courtier en crédit et assurance ?
Non car la profession est réglementée, les courtiers et leurs mandataires sont contrôlés annuellement par différents organismes afin de fournir la preuve d’une réelle compétence à exercer et d’un bagage suffisant le permettant.
Courtier « indépendant » ou « franchisé » qui choisir ?
Les clients choisissent très souvent par recommandation donc par compétence puis affinité. Les avis GOOGLE sont précieux car ils permettent d’identifier la compétence du courtier, l’affinité se crée ensuite lors du 1er rdv client, en présentiel de préférence.
Le courtier indépendant dispose des mêmes conventions bancaires que le franchisé. Tous 2 devront respecter la règlementation surtout en matière d’honoraire selon l’Article L321-2 du code de la consommation qui précise qu’aucune somme ne peut être exigée de la part d’un particulier avant l’obtention d’un ou de plusieurs prêt d’argent. Le courtier indépendant disposera d’un peu plus de latitude interne notamment sur le plan des honoraires car il n’aura pas à reverser une partie de son chiffre d’affaires à la franchise. Le franchisé disposera de plus de moyens marketings, digitaux et juridique, logique car il pait pour cela. Quant aux courtiers indépendants adhérents, ils ont depuis quelques années le soutien et l’appui de l’UIC, syndicat des courtiers indépendants, qui se bat pour défendre cette profession car derrière chaque enseigne se cache un humain, il ne faut pas l’oublier.
Pour obtenir un crédit immobilier, Courtier ou Banquier ?
Les 2 sont partenaires complémentaires, des professionnels humains serait, à mon sens, la définition de partenaires.
Le courtier est « spécialiste », le banquier « généraliste ». Le domaine de compétence du courtier est le « prêt », sous toutes ses formes sans oublier l’assurance DC/invalidité. Il a accès à une large palette de gamme de prêt et de taux grâce à ses nombreux partenaires bancaires. Il est totalement impartial et investi et défend les intérêts de ses clients dans le respect de ses partenaires bancaires.
A la disposition des clients « avant, pendant et après projet », il répondra à toutes leurs sollicitations sans délais d’attente, 0% de stress pour l’emprunteur et du temps pour lui et les siens. C’est précieux de nos jours.
Le courtier n’hésitera pas à ramener le rêve de certains clients à la réalité mais sera toujours d’un excellent conseil stratégique. Son expertise lui permettra d’analyser le projet dans son ensemble et de redistribuer les cartes si nécessaire, dans le bon ordre. Un courtier n’est pas qu’un distributeur de taux ni le joker de la dernière chance. Il peut tout entendre et tout étudier sans jugement aucun. C’est un pro du prêt. Que demander de plus ?
Votre conseiller de Banque lui est « généraliste », son domaine de compétence est également le prêt sous toutes ses formes mais aussi l’assurance de prêt, l’épargne, l’épargne retraite, l’assurance habitation, l’assurance auto, l’assurance propriétaire non occupant, la mutuelle, la téléphonie mobile, le crédit conso… Bien qu’il en ait le souhait profond, la pluralité de ces actions quotidiennes ne lui permettrait pas de se rendre disponible à la même fréquence qu’un courtier. De plus, une banque sera limitée à l’offre qu’elle commercialise et manquera probablement de diversité et d’impartialité pour ne servir que ses intérêts, action propre à tous commerces. Que dire de plus ?
Combien coute 1 courtier ?
Pour le prêt immobilier, les honoraires de courtage seront « forfaitisés » ou calculés en fonction du capital prêté ce qui représentera environ 1,5% du prêt accordé par la banque. Ils seront confirmés lors du 1er rendez-vous, gratuit et sans engagement.
Les honoraires du courtier seront soit inclus dans le prêt ou déduits de l’apport personnel, le courtier s’adaptera aux souhaits des clients mais dans le 2 cas cela reviendra au même.
Les honoraires seront dus uniquement si la mission confiée arrive à son terme. Dans le cas contraire, les clients ne devront rien au courtier car rémunéré au résultat.
Courtiers et agents immobiliers : partenaires ?
Oui car un vendeur ou son agent immobilier aura besoin d’identifier le budget des clients afin de procéder à une sélection de biens correspondants à celui-ci.
Un gain de temps précieux pour tous les intervenants liés au projet qui seront rassurés sur la solvabilité des acquéreurs avant de s’engager.
Agent immobilier, vendeur, acquéreur et notaire, n’auront plus à redouter « le refus de prêt », surtout en cette période ou la hausse des taux vient diminuer le pouvoir d’achat des Français ou augmentent leur endettement sur un même projet qui aurait été inférieur l’année dernière. Un budget doit être réactualisé régulièrement dans l’intérêt des parties.
Les banques rémunèrent-elles les courtiers ?
Seul le groupe BPCE et la banque LCL ont la gentillesse de poursuivre cette pratique mais la rémunération est moindre et représente entre 0,25 % et 0,5 % maximum du capital prêté avec un plafond ce qui impose une facturation client afin qu’un courtier puisse vivre de son métier et honorer ses charges fixes, sociales et fiscales.
Texte extrait de la chronique immobilière diffusée sur Radio Ciel Bleu Béziers 107.1 FM en mars 2024